Rencontre avec Kris MoOg, photographe de métier, artiste par sensibilité et résident chez Be-Coworking.
“Je suis un enfant de la technologie.”
Kris en quelques mots :
Photographe, technicité, esthétique, empathie, initiative, discret, rêveur, proximité, sobriété, technologie, créativité, conscience, humaniste, compositeur, artiste, interactivité
Peux-tu nous décrire ton activité ?
Je suis photographe professionnel spécialisé dans le studio. Mon approche allie technicité et esthétique. À l’origine, mon expertise se situe surtout sur la mode, la beauté et le portrait, même si je travaille également sur de la nature morte, de la reproduction d’oeuvres et de l’illustration. En plus de “simplement” prendre des photos, je travaille beaucoup sur l’aspect humain : mon empathie et mes techniques de driving me permettent de mettre rapidement les gens à l’aise afin de les aider à dévoiler le meilleur d’eux-mêmes. J’ai d’ailleurs développé une activité qui découle de ça : le portrait corporate, en partenariat avec Be-Coworking.
Quels sont les besoins auxquels tu réponds ?
Mes clients ont besoin d’initiative ! Ils arrivent souvent avec une idée sans savoir comment lui donner vie : c’est là que j’interviens, en suggérant des mises en scène. En tant que photographe, j’ai également la responsabilité de gérer mon équipe (maquilleurs, coiffeurs, stylistes…) et l’aspect logistique d’un shooting (matériel, déplacements, douanes…). Mon travail couvre donc un large spectre, allant de la création à la production en passant par le management.
Qui sont tes clients ?
Ils viennent principalement du secteur de la coiffure : Toni&Guy, Redken, Coiffure de Paris… Je suis essentiellement sollicité pour des publications magazines.
Qui se cache derrière Kris MoOg ?
Je me définirais comme discret, esthète et rêveur. Et comme un jeune photographe, malgré mes 48 ans ! En effet, j’ai découvert la photo en 2002 et j’ai décidé d’en faire mon métier en 2003. Après 4 années comme assistant, je signais mes premiers contrats.
Que préfères-tu dans ton quotidien professionnel ?
Le contact humain. D’où mon goût pour la photographie studio : que ce soit avec les modèles ou le staff, je ne suis jamais seul. Je suis un intimiste, un empathique; la proximité avec les gens me stimule et me permet d’exprimer au mieux mon talent et celui des gens avec qui je travaille.
Quelle est ta plus belle réalisation professionnelle ?
Ma plus belle réalisation n’est pas “professionnelle” mais artistique. En effet, c’est dans l’artistique que je peux m’exprimer sans concessions. Mes plus belles photos sont donc des photos de nu, car elles combinent sensualité, émotion, pudeur, sobriété et pureté.
D’un point de vue professionnel, je pense à mes travaux avec Toni&Guy pour les Hairdressing Awards. En 2007, j’ai réalisé des photos avec Patrick Lagré (directeur artistique et général de Toni&Guy France) pour toutes les catégories du concours. Résultat : victoire sur tous les tableaux et sacre de coiffeur de l’année.
Quels sont les points clés de ton parcours ?
Je n’ai pas de formation académique en photographie ou en art de manière générale : je suis un enfant de la technologie. Après des études industrielles et informatiques, je suis devenu ingénieur en informatique décisionnelle. Ce parcours m’offre aujourd’hui une maîtrise totale de l’environnement de production, maîtrise qui libère ma créativité. De plus, il m’a permis de d’acquérir une véritable conscience des enjeux, notamment financiers, qu’entraînent les demandes de mes clients. Je réfléchis actuellement à condenser toutes les facettes de mon parcours afin de développer une activité de conseil en stratégie d’image.
Comment en es-tu arrivé à la photographie ?
Essentiellement grâce à des rencontres. Pendant les années que j’ai passées à travailler comme ingénieur informatique pour des grands groupes de l’agro-alimentaire, de l’armement et du pharmaceutique, j’étais entouré d’intimes plus artistes que techniciens. Mon univers professionnel était en complet décalage avec mes aspirations personnelles, plus humanistes. Je m’ignorais, j’étais dans le déni de moi-même; voilà pourquoi j’ai décidé de tout laisser tomber et de prendre une autre direction. La photographie est arrivée presque naturellement lorsque je fréquentais les ateliers Beaux-arts de la ville de Paris. Elle représentait la transition parfaite entre la technologie et le créatif.
Quel métier voulais-tu faire quand tu étais petit ?
Je me suis beaucoup laissé influencer par mon père qui était prof de dessin industriel. Au fil de mes études, j’ai suivi l’émergence et l’évolution du numérique. J’ai donc voulu faire de la domotique (automatisation de l’environnement) : je rêvais de pouvoir rendre une maison confortable grâce à la technologie.
Où te vois-tu dans le futur ?
Sur un catamaran de 25 mètres de long à parcourir et découvrir le monde. Entrer dans des pays inconnus, m’y arrêter, rencontrer, photographier, filmer et composer.
Tu es donc aussi compositeur ?
Oui, la musique est une vraie passion. Voilà pourquoi je me présente comme photographe et compositeur. J’aimerais pouvoir développer cette activité, en appliquant ma musique à des besoins professionnels. Même si en réalité j’ai déjà commencé au travers des musiques que je compose pour les vidéos que je réalise.
Quels sont tes souvenirs professionnels les plus extraordinaires ?
J’ai travaillé deux ans comme formateur en bureautique et informatique de gestion chez radio France. Je formais les réalisateurs sur Windows (qu’ils ne connaissaient pas !), et sur des nouveaux logiciels. J’ai pu échanger avec eux, ils m’ont ouvert les portes de leurs discothèques et de leurs secrets musicaux. Je venais de commencer la musique, autant dire que c’était merveilleux ! Je leur dois ma première véritable éducation culturelle. Si je n’avais pas vécu ça, peut-être ne serais-je jamais devenu un artiste.
Pourquoi Be-Coworking ?
Pour rompre avec l’isolement ! J’ai d’abord remarqué l’enseigne, puis j’ai découvert le studio. Après quelques échanges avec l’équipe, j’y suis entré avec un partenariat sur la photo. Au-delà de ça, j’ai été séduit par le lieu et le dynamisme social qui y règne. Ce dynamisme permet de s’installer dans un rythme de travail très productif. De plus, l’écosystème Be génère beaucoup d’interactivité qui favorise les opportunités business.
Quels sont tes bons plans dans le quartier ?
Le square méconnu mais néanmoins très agréable des Epinettes, juste à côté de la Petite Ceinture. Et puis l’incontournable Père Pouchet, la meilleure brasserie du quartier !
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KMOOG
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