Francesco Maria Betti a, pendant un an, répandu bonne humeur et enthousiasme au sein du coworking de la Jonquière. Un artiste polyvalent, nomade, gai, mais d’une étonnante profondeur, et plus proche de la nostalgie qu’on ne le pense…

 

by Zazoum Teherev

Comment te présenterais-tu, Francesco ?

J’ai 52 ans, je suis italien et je réside à Paris 17e. Mon parcours est à l’image de mon caractère : né à Rome, j’ai eu une enfance et une adolescence difficiles. Déjà j’étais attiré par les parfums : à treize ans, j’ai exigé un flacon de parfum Eau Sauvage en cadeau ! J’ai suivi des études d’architecture et suis devenu artiste. A Milan, l’expression personnelle est devenue prioritaire pour moi : j’ai créé mon atelier de communication, et suis devenu directeur artistique et photographe de mode. Dans le même temps je me produisait en tant qu’artiste mime : mon corps était mon unique moyen d’expression, ce qui représente pour moi la quintessence de l’art ! En 2009, j’ai eu envie d’un changement, d’une révolution : j’ai quitté l’Italie pour Paris et suis revenu à ma passion première, la parfumerie.

Quel fil conducteur relie ces phases très différentes de ta vie ?

Sans aucun doute, la recherche de nouvelles formes d’expression, de la plus élaborée à la plus nue !

J’ai exercé dans la musique, le travail de l’image, la parfumerie, l’architecture, le spectacle de mime français et le pantomime traditionnel italien… J’ai chaque fois exploré une facette différente du lien entre les êtres.

Pourquoi choisir le coworking comme espace de travail ?

J’ai travaillé seul pendant des années. J’avais besoin d’échanges, de sortir d’une solitude qui mettait à mal mon inspiration artistique. De plus, en tant qu’immigré italien, je recherchais un réseau professionnel à Paris. Côté pratique, un coworking est fonctionnel et pas cher, ce qui permet d’éviter les coûts élevés et obligations d’un local commercial.

Qu’est-ce qui t’a plu à Be-Coworking ?

Au premier abord, le design du local, la lumière naturelle de la verrière m’ont fait forte impression. Puis j’ai intégré la communauté du lieu : le contact a été immédiatement amical de la part des coworkers. Je me suis senti de suite à la maison.

Le bureau de Francesco
à Be-Coworking

Quels sont tes projets en cours, et à quels besoins répondent-ils ?

Celui auquel je tiens beaucoup est un projet de Ressouvenance Olfactive. Il s’agit d’une méthode de récupération des souvenirs de toute une vie chez les personnes âgées, par le biais de parfums : enfance, adolescence, jeunesse, adulte. C’est le plus beau projet de ma vie.

Je développe également une ligne de parfums à mes initiales, FMB : ces parfums ont été composés selon le savoir-faire des anciens maîtres parfumeurs du 17e siècle, mais avec l’inspiration d’aujourd’hui. Ils sont 100 % naturels. J’espère que ces parfums participent à la découverte de soi. Autour du parfum j’ai créé des ateliers olfactifs que je présente en entreprise.

La collection de parfums FMB

Parallèlement je suis toujours mime, ce qui me permet de ne pas rester dans la conception mais aussi dans le vivant, l’émotion, le charnel, la simplicité.

D’ailleurs je travaille sur un livre à sortir prochainement qui traitera du transformisme corporel : cette discipline est à l’origine réservée aux artistes spécialisés, mais je souhaite la rendre accessible au grand public, notamment dans ses phases de préparation physique et mentale, que chacun peut s’approprier pour une meilleure hygiène de vie : psychologie, sport, nutrition, amour-propre et estime de soi.

Tous mes projets en étaient à un stade embryonnaire lors de mon arrivée à Be-Coworking.

Comment Be a-t-il favorisé le développement de tes projets ?

Pour la rédaction de mon livre sur le transformisme corporel, j’ai échangé avec les coworkers durant des mois. Ces échanges ont été très importants : ils m’ont permis de conceptualiser les effets de ma présence sur les autres.

Suite à un échange avec un membre de l’équipe de Be-Coworking, Joëlle Guerra, j’ai conçu et lancé des ateliers de parfumerie. Les brainstorming individuels avec les coworkers m’ont permis de peaufiner le concept et d’optimiser la prestation. Be-Coworking a été mon premier client ! J’ai été rémunéré et l’atelier a été offert aux coworkers. J’ai traduit par la suite mon atelier en anglais pour atteindre une cible plus large. J’ai donc expérimenté les possibilités offertes par Be-Coworking tout au long de la chaîne : idée, expérience, conception, finalisation, prestation.

L’appellation Ressouvenance Olfactive elle-même est issue de propositions faites par les coworkers !

Je me suis constitué un solide réseau professionnel grâce aux coworkers et à l’équipe de Be-Coworking, qui facilite et parfois même organise les mises en contact.

Mes voisins coworkers ont même customisé mon espace de travail et l’espace vitrine dans lequel j’expose mes produits à Be-Coworking, et ce jusqu’à aujourd’hui même si je n’y travaille plus : une voisine de bureau m’a fait cadeau de dentelle, que j’ai ensuite vieilli avec du thé !

A quel stade en sont tes projets aujourd’hui ?

J’ai récemment déménagé mon lieu de travail ! Je suis installé depuis quelques semaines dans mon laboratoire personnel, aménagé avec les établis et consoles nécessaires à l’entreposage de tous mes flacons. C’était une étape naturelle à franchir.

te vois-tu dans le futur ?

Je me vois faire du coaching d’artistes ! Revenir à la photo aussi, qui était tout de même mon premier travail rémunéré à 16 ans. Je souhaite aussi développer la composition musicale fractale, expérimentée à Milan depuis début des années 2000. Certaines compositions accompagneront peut-être mon livre sur le transformisme corporel.

Il n’y a pas de voie toute tracée, mais un éventail de possibilités !

Conseilles-tu Be-Coworking à d’autres porteurs de projet ? Pourquoi ?

Oui, absolument. D’ailleurs, je reste à la fois client de Be-Coworking et de ses services (boutique éphémère, salles de réunion, salle de répétition, studio photo) et prestataire, grâce à mon atelier olfactif.

J’évolue donc dans l’écosystème Be-Coworking, même après mon départ. C’est ce qui fait toute la valeur ajoutée de ce lieu : les possibilités et les connexions qu’il permet, bien au-delà du fait de venir y travailler !

Quels sont tes bons plans dans le quartier ? On te sait très amateur de bons produits…

– L’épicerie Cosi Vas (55 rue de la Jonquière 75017 Paris) : cette charcuterie aveyronnaise propose une très bonne formule de midi. Il a écouté mes suggestions et choisi les baguettes tradition pour ses sandwiches !

– Le Champ des rêves (25 rue de la Jonquière, 75017 Paris) : on y vend des fruits et légumes bio de petites exploitations françaises. J’y ai découvert la fleur de brocolis, l’ail des ours frais…

– Le Parc Martin Luther King est idéal pour manger son sandwich sur l’herbe !

 

Si vous cherchez des activités originales et épanouissantes pour votre équipe, l’atelier parfumerie de Francesco est tout indiqué. Contactez-nous pour plus d’informations !

Si le bureau de Francesco vous a plu, venez visiter nos espaces et boire un café 😉

Tél : +33 (0)9 50 05 19 19

Mail : reservation@becoworking.fr

La Jonquière